À 6h30 le tonnerre qui gronde m'extirpe de mon sommeil. Un orage violent s'abat sur Montréal. Je bois un thé vert et consulte aussitôt la météo : avis d'orages et vents forts sont attendus tout au long de la journée.
Deux heures plus tard un soleil radieux m’invite à reprendre la route
et je quitte mes bons amis, Chris & Jo, avec la promesse de revenir
leur conter mon périple au retour. Un dernier petit coup de pompe pour
ajuster la pression dans les pneus et go.
Je
rattrape la piste cyclable sur la rue Lajeunesse qui monte droit vers le
nord et traverse mon premier ouvrage d’art de la journée : le pont Viau
qui enjambe la rivière des Prairies. Bye-bye Montréal!
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Un fort vent de face m’attend sous le pont et ne me lâche pas de la matinée alors que je longe la rivière vers l’ouest. Le chemin du bord de l’eau à Laval borde des maisons cossues, la route est tranquille, bien que vallonnée, ce qui m’oblige à jongler avec les vitesses. Une courte pose photo d’une belle arche de pierre et c’est reparti.
J’emprunte la passerelle du pont ferroviaire qui traverse la rivière des Milles-Îles de laquelle une magnifique vue sur le pont ferroviaire du Canadien National m'est donnée. Le vent redouble de force et déjà des rafales à près de 40 km/h.
Le chemin d’Oka, qui traverse le parc national d’Oka, est pourvu d’une belle piste cyclable (la Vagabonde qui est un tronçon de la route verte #1). Les sous-bois m’offrent un peu de fraicheur mais les montées m’attendent de pied ferme! Avec mes 360 lbs (cycliste et équipements), je peine à gravir mes premières vraies côtes et ma vitesse descend à 8 km/h. C’est décidé, je vais larguer du matériel avant de gravir les Rocheuses! Dans la descente ce sera une pointe à 51 km/h…je m’accroche fermement au guidon.
La piste mène jusqu’au traversier d’Oka en longeant de jolies petites rues qui offrent à leurs habitants une vue impregnable sur l’eau. Ça fait rêver.
Cette fois-ci ce n’est plus une traverse à câble comme à St-Ours mais un vrai traversier avec un capitaine dans la tourelle. Force du vent 30 noeuds et des rafales jusqu’à 56 km/h sont annoncées.
Sur l’autre rive, je débarque à Hudson où de vieux amis de cirque, Sophie et Jean-Sébastien, que je n’ai pas vu depuis longtemps m’attendent chez eux.
La chaleur et l’humidité sont à leur maximum. Ça va gronder les amis! Dans les nouvelles du lendemain on pourra lire que la tempête a arraché de nombreux arbres dans toute la région et que même des toits se sont envolés.
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