lundi 22 juillet 2013

Grenville-Ottawa (Ontario) : 107 km - JE MANGE LA ROUTE AUJOURD'HUI

Réveil vers 7h et petite séance d'étirement matinale sur mon trapèze accroché juste à côté de ma tente pendant que je fais sécher aux premiers rayons du soleil le dessous de celle-ci. Je salue mes amis kitsurfeurs...qui ont veillé toute la nuit et vont maintenant aller se coucher.

Pour ma part, je grimpe sur mon vélo et c'est reparti pour une belle journée. Petit arrêt express dans une miellerie au bord de la route (un bonbon au miel c'est toujours bon, et pour la gorge, et pour le moral) et je file droit jusqu'à Frasset où je prends un café sur une terrasse au bord de l'église.
Le temps est tout à fait clément, la route monte légèrement et offre aussi d'agréables descentes ou j'avance à bonne allure, fleuretant souvent avec les 30 km/h. Ce qui est appréciable quand à chaque coup de pédale c'est 360 lb qu'il faut faire avancer.

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Le soleil monte de plus en plus haut dans le ciel et commence à donner de la belle énergie à mon panneau solaire lequel me permet de recharger mon IPhone en roulant. À défaut d'avoir de l'électricité portative, le voyageur peut faire une petite halte à Papineauville au parc du Cadran-Solaire pour connaitre l'heure exacte.

L'heure de la pause lunch approche et je fais une halte au bord de la rivière des Outaouais. Au menu : carottes, fougasse au cheddar et au piment peppadew ainsi qu'un délicieux fromage de chèvre (le Montagnard) glané à la ferme Floralpe, une fromagerie de Papineauville. Merci Valentina pour la dégustation et vos encouragements.  

Je continue ma route le long de la rivière des Outaouais, dépasse Plaisance et me retrouve à Thurso, une ville née pour l'exploitation d'une papetière, la Thurso Pulp and Paper. Par ici c'est de l'industrie lourde, liée à l'exploitation forestière et la transformation du bois. Une économie qui a perdu énormément de joueurs au Québec ces dernières années.

48 km me séparent encore de Gatineau. La route est large, de gros camions y passent et le bas-côté n'est pas toujours dans le meilleur état. La température a sérieusement monté. Je rentre dans la banlieue de Gatineau et le paysage n'est pas des plus stimulants. Un frottement étrange se fait soudain ressentir dans les roues. C'est mon axe arrière qui s'est desserré à cause des vibrations produites par ma remorque. Ensuite c'est un attache de mon panneau solaire qui lâche, puis quelques instants plus tard celle du côté opposé. Heureusement j'ai des épingles à nourrice dans ma sacoche de selle.

Je ne sais toujours pas ou je vais dormir ce soir, il est déjà 16h et personne n'a répondu à ma demande d'hébergement sur Couchsurfing. J'envoie un message dans l'Univers via Facebook et je tente cette fois ci ma chance sur Warmshowers. Je laisse un message sur le répondeur d'un prénommé Guy (cycliste et comédien) dont le profil semble cool et je continue ma route vers la ville.

Vers 17h le téléphone sonne, et surprise, mon bienfaiteur de la soirée m'appelle : c'est Guy. Nous convenons d'un rendez-vous à 19h devant le Café Idée à Ottawa. Je peux donc rouler cool et traverser le secteur Hull de Gatineau par les parcs et la piste cyclable.



C'est là que je rencontre, à l'occasion d'une pause photo, Roch et Sandy avec qui nous partageons quelques propos...autour une bière que m'offre spontanément Roch. Je raconte leur raconte mon histoire et le sens de mon périple. Ça clique vite ; Sandy elle-aussi a connu la dépression et aussi le chemin de la guérison. Et il semble bien qu'une chose essentielle que nous oublions trop souvent de faire dans nos vies folles est de nous arrêter, de prendre du temps pour soi, juste pour soi.

Et Sandy de me faire découvrir une magnifique expression anglaise : ''YOU HAVE TO STOP AND SMELL THE ROSES''. Thank's Sandy, I'll never forgot this sentence.

C'est en longeant le bord de la rivière que j'apperçois, depuis la piste cyclade qui serpente, le centre historique d'Ottawa. Toute une vue!
Mon entrée dans la ville s'effectue par le pont Alexandra. Je te laisse deviner le nom de ce bâtiment sur la droite.
Même scénario qu'avec Sandy et Roch en arrivant au café Ideal à Ottawa. J’engage la conversation avec deux gars, Jeff et Mike, assis à la terrasse du café et nous en venons assez rapidement à la question : ‘’quel est le but de votre voyage?’’.

Je raconte mon histoire. J’ouvre mon cœur. Je parle des vraies affaires. Mais même la barrière de la langue (mon anglais est pour l’instant loin d’être parfais) n’empêche pas que les personnes que je viens de rencontrer ouvrent aussi leur cœur et me parlent de choses qui les touchent particulièrement.

Jeff et moi partageons en commun la mort de nos pères qui se sont enlevés la vie il y a maintenant de nombreuses années. Toujours un mystère pour ceux qui restent ainsi qu’une profonde douleur. Cependant avec notre vécu et nos propres histoires, de consommation, de dépendances, de dépression…nous comprenons mieux qu’elle peut être l’issue du repli sur soi. 

Jeff écrit actuellement ses réflexions sur la dépression. J’espère pouvoir le lire prochainement. Don’t forget me Jeff and send me your comment and your text about depression.
Mais la vie étant bien faite, elle apporte aussi son lot de légèretés et de plaisirs. Encore un point commun avec cet ami d’un instant : la créativité. Je te laisse découvrir le magnifique Shopper bike que Jeff a réalisé à partir de plusieurs vélos. J’en veux un aussi comme ça!
L’heure de mon rendez-vous avec Guy, mon hôte de ce soir, est arrivée. Bye bye friends. See You.






















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